Marché aux comestibles : un accompagnement insuffisant de la municipalité et du concessionnaire
Nous avons profité de la réouverture de notre marché aux comestibles pour venir saluer samedi 16 mai les commerçants abonnés.
Tous étaient heureux de la réouverture du marché et de retrouver les fontenaisiens après les deux mois de confinement. Leur activité a souffert du confinement et quasiment tous les commerçants n’ont pas pu se rémunérer pendant cette période.
Globalement, les commerçants sont satisfaits des conditions de sécurité mises en place (notamment le filtrage des entrées) même si le marquage au sol est grossier par rapport à certains marchés dans les villes voisines où un effort esthétique a été réalisé.
Ils ont en revanche regretté la gestion de la période de confinement et la préparation du déconfinement tant de la part de l’équipe municipale que de celle du concessionnaire, dont la plus value interroge :
- Ils n’ont pas été prévenus ni la fermeture du marché ni de sa réouverture alors même que les commerçants sont abonnés depuis de très nombreuses années voire décennies ;
- Si plusieurs d’entre eux ont pu mettre en place des livraisons à domicile, ils trouvent regrettable le véto de la majorité sortante sur notre proposition de mise en place d’un système de drive sous forme de vente à emporter qui leur aurait permis de mieux écouler leurs produits ;
- Les masques qui leur sont fournis sont de qualité médiocre ;
- Ils attendent toujours, malgré plusieurs relances, des éléments de la part du concessionnaire sur le système de facturation de leur abonnement pendant la période de confinement.
Ils ont ainsi mis en exergue le fait que leurs demandes d’intervention ou de travaux n’étaient pas suivies d’effet : les toilettes sont dans un état exécrable pour ne pas dire indécent, plusieurs portes sont condamnées et ne sont réparées malgré les demandes répétées, plusieurs stands ne bénéficient pas d’un système d’évacuation des eaux aux normes et certains sont bouchés depuis plusieurs années.
Ces conditions de travail sont intolérables d’autant que les abonnements ne font pas partie des moins chers du département.
Plusieurs commerçants nous ont indiqué que si le service commerce de la ville pouvait être efficace pour certaines situations, les élus de la majorité étaient aux abonnés absents (depuis le décès de C. Bigret). Cela pose la question de la société qui fait le lien entre la mairie et les commerçants.
A ce stade le lien entre les commerçants et la ville se fait par un concessionnaire, la société Giraud, qui malgré un droit de place élevé leur offre un service inexistant que la mairie pourrait tout à fait gérer elle-même.
Ils estiment que si l’entreprise Giraud est probablement une entreprise peu performante, la situation aurait pu s’améliorer si la mairie avait imposé un suivi rigoureux du cahier des charges de la concession, ce qu’elle n’a pas fait. Par exemple, le même concessionnaire procure des services de meilleure qualité dans la ville de Neuilly-sur-Seine car dans cette ville, la municipalité le rappelle régulièrement à ses obligations.
Nous avons enfin abordé avec eux notre volonté, quand nous serons élus, de reprendre le marché en régie publique à l’issue de la concession actuelle, c’est-à-dire de ne plus passer par une société comme la société GIRAUD dont la plus value n’est pas démontrée.
Cela aura nécessairement des conséquences sur les prix des produits puisque les commerçants n’auraient pas à régler des commissions à un prestataire privé. Cela permettrait d’avoir une communication plus fluide et directe entre les commerçants et la ville.
Ils y sont tous très favorables et nous ont indiqué que le marché d’Antony, géré en régie publique, est un bon exemple en la matière.
Dans l’intervalle, nous souhaitons à tous une bonne reprise.
Léa-Iris Poggi et Gilles Mergy