Commerces en centre-ville: sortir du dogme de la voiture individuelle

Notre liste « Un temps d’avance» défend une politique de déplacement décarboné et favorable au climat et à la qualité de l’air, pour rendre le centre-ville de Fontenay-aux-Roses plus attractive pour le commerce.

Le commerce de centre-ville à Fontenay-aux-Roses n’est pas en grande forme, tout le monde en convient. C’est un phénomène qui dépasse Fontenay et touche la France dans son ensemble. Des décennies de construction de centres commerciaux en périphérie ont profondément changé les habitudes des habitants. Et la croissance du commerce en ligne accentue la tendance.

Un client sur deux vient à pied

Une étude récente du CEREMA montre que les clients des commerces de centre-ville viennent essentiellement à pied dans les grandes villes. Et même près de la moitié des clients des centres-villes de banlieue sont des piétons. La voiture pour se rendre en centre-ville est loin d’être hégémonique. Il serait intéressant de sonder les clients des commerces du centre de Fontenay pour savoir comment ils y sont venus.

Pourtant, certains accordent une importance exagérée à l’accessibilité du centre-ville aux voitures pour le dynamisme du commerce. Il ne s’agit pas d’éradiquer la voiture qui peut s’avérer utile dans certaines situations ou pour certaines personnes. Mais à Fontenay, il faut progressivement revoir l’espace public pour y accorder plus d’espaces aux piétons, mais aussi aux cyclistes en forte progression. Un centre-ville attractif est majoritairement piétonnier et non pas engorgé d’automobiles, qu’elles soient en circulation ou stationnées en surface.

Le maire sortant à contre-temps

Malheureusement pour Fontenay, le maire et l’équipe municipale croient encore que la voiture individuelle sauvera le commerce de centre-ville. Le parvis piéton au fond de la place de Gaulle a été transformé en parking automobile. Des rues sont refaites sans prévoir d’itinéraires cyclables, comme la rue Boucicaut autour de l’Eglise ou encore la rue des Pierrelais. Le parking souterrain du marché a été rendu gratuit pour tenter d’attirer plus de voitures, alors que son tarif était pourtant modeste.

La politique de Laurent Vastel dans ce domaine est donc à contre-temps. Il défend le trafic automobile de transit en centre-ville, au nom « des achats d’impulsion ». Il met en doute les études démontrant l’impact de la pollution de l’air sur la santé.

Alors que nos déplacements pèsent 31% de nos émissions de gaz à effet de serre, il faut une politique favorisant les alternatives non-polluantes plutôt que de promouvoir encore plus les déplacements motorisés. Aux élections municipales qui viennent, il faudra défendre une politique de déplacement décarboné et favorable au climat et à la qualité de l’air. C’est l’objectif de la liste « Un temps d’avance pour Fontenay ».

Maxime MESSIER