Le vélo à Fontenay : du concret plutôt que de la com’

La région parisienne connait une forte augmentation de la pratique du vélo depuis environ 2 ans. C’est une bonne nouvelle pour le climat et la qualité de l’air : le vélo en ville est propre, rapide et silencieux. A Fontenay aussi la pratique du vélo connait une forte croissance, aidée par le développement du vélo à assistance électrique. Pourtant, le maire sortant n’a jamais pris ce sujet au sérieux et n’a pas accompagné ce mouvement par une politique d’aménagements cyclables. Fontenay est classée « E : climat vélo plutôt défavorable » par le Baromètre des Villes Cyclables

Pendant la campagne, électorale, les propos tenus par M. Vastel et ses colistiers sur les réseaux sociaux montrent ce qu’ils pensent du vélo à Fontenay. Les pistes cyclables ? Ils trouvent qu’elles prennent « trop de place ». Un plan vélo ? Ils ne veulent pas « défigurer la ville ». Des arceaux pour garer son vélo devant les écoles ? Ils disent « qu’on ne peut pas faire n’importe quoi ni se garer comme on veut ». Et ils critiquent ceux qui veulent « prendre en otage les fontenaisiens dans ces discours uniques du vélo ».

Mais à l’approche des élections municipales, l’équipe de M. Vastel se met à communiquer sur le vélo… Quitte à embellir son bilan et à récupérer des initiatives menées par des associations de cyclistes. Ils vantent même la mise en place d’une piste cyclable sur la rue des Pierrelais, pourtant inexistante ! M. Vastel aura beau multiplier les opérations de com’, son bilan en matière de déplacements cyclables est nul : aucune piste cyclable, stationnement vélo rare ou mal placé (impossible de faire ses courses en vélo rue Boucicaut, mais aucune difficulté en voiture), aménagements de voirie dangereux pour les vélos (face église, face mairie). Il aurait pu se rattraper en créant des pistes cyclables temporaires comme le font beaucoup de villes pour accompagner le déconfinement, mais là encore, rien. Ce n’est pas une question politique, de nombreux maires de droite créent des pistes temporaires (Versailles, Maisons-Laffitte, Saint Maur des Fossés,..), c’est une question de conviction. Laurent Vastel n’aime pas le vélo.

Pourtant les habitants sont nombreux à vouloir se mettre au vélo. Mais le sentiment d’insécurité et le manque d’infrastructures sont des freins puissants.

La liste municipale menée par Gilles Mergy propose un plan vélo complet et global : pistes cyclables sur les grands axes (notamment la rue Boucicaut), arceaux de stationnement, box sécurisé en gare RER, aide à l’achat d’un vélo à assistance électrique, etc. Si le vélo n’est évidemment pas la solution miracle à tous les déplacements, on doit développer tout son potentiel en ville. Mais pour cela, il faut y croire au plus profond de soi et avoir une vision globale et cohérente.

Maxime MESSIER