Retour sur la commémoration du 11 novembre – quelle politique sur le devoir de mémoire ?
11 novembre 2019 : une belle cérémonie avec de l’émotion au moment de la prise de parole de deux jeunes Lycéennes allemandes et quelques ratés aussi (absence des drapeaux et des hymnes américain et russe).
Les cérémonies commémoratives sont des moments de recueillement collectifs et constituent un hommage de toute la Nation à celles et ceux qui se sont battus pour notre liberté et pour nos valeurs.
C’est la raison pour laquelle nous regrettons profondément qu’un co-listier du Maire actuel ait instrumentalisé il y a quelques années une cérémonie commémorative pour des raisons politiciennes. Il avait alors tourné le dos au monument aux morts pendant que retentissait notre hymne national. C’était une marque de mépris inqualifiable vis à vis de nos ainés.
Heureusement, pour la cérémonie de ce jour, aucun élu n’a au un tel comportement.
Au delà de cette cérémonie, la question du comment faire vivre le devoir de mémoire dans notre commune et comment l’insuffler dans nos politiques publiques continue de se poser.
Avant 2014, Gilles Mergy a beaucoup oeuvré en faveur du devoir de mémoire : création en lien avec Gérard Avran du comité d’entente des anciens combattants et victimes de guerre, organisation régulière de manifestations autour du devoir de mémoire, invitation de représentants des pays alliés et de l’Allemagne notre pays ami (municipalité et comité de jumelage de Wiesloch…), organisation de conférences, participation avec des collégiens aux cérémonies de ravivage de la flamme à l’Arc de Triomphe, inauguration des plaques de rues…
Ces actions ont été poursuivies par la majorité municipale actuelle grâce à l’engagement personnel de Philippe Ribatto, Maire adjoint notamment chargé des anciens combattants. L’organisation chaque année du mois de la mémoire à l’initiative de M. Ribatto va aussi dans le bon sens.
Alors que les derniers vétérans de la seconde guerre mondiale mais aussi les derniers rescapés des camps d’extermination nazis disparaissent, nous avons un défi collectif à relever. Nous devons faire en sorte de ne pas simplement sanctuariser le devoir de mémoire comme une sorte d’icône.
Il y a encore dans notre commune des anciens combattants de la Guerre d’Algérie regroupés au sein de la FNACA .
Leur ancien Président, Michel Larroque a été particulièrement mal traité par ses instances départementales sans que la majorité municipale ne lève le petit doigt pour le soutenir. Ils peuvent en tout état de cause témoigner de leur sens du sacrifice et de leurs engagements auprès des jeunes des Écoles et du Collège des Ormeaux. Ils pourront aussi apporter un éclairage indispensable dans le cadre du service national universel mis en place par le Président de la République.
Le devoir de mémoire renforce le lien social
Les morts pour la France étaient de toutes origines sociales. Ils étaient de toutes les couleurs de peau. Ils étaient de toutes les religions. Dans une société trop souvent déchirée, le devoir de mémoire renforce le lien social de manière naturelle et non artificielle. C’est aussi un levier pour apaiser les tensions et redonner confiance à nos jeunes.
- Comment associer par ailleurs les universitaires, les artistes ou les élus dans cette question de la transmission et du temps long dans une société qui vit trop souvent dans l’instant et dans la communication immédiate ?
- Comment pouvons nous irriguer les différents politiques de la commune que ce soit par exemple la jeunesse, la culture, le jumelage ou la solidarité en nous inspirant au mieux des leviers et de l’apport du travail sur le devoir de mémoire ?
Ce sont des défis que notre équipe “Un temps d’avance pour Fontenay” veillera à relever pour éviter de faire des nouvelles générations des générations sans mémoire et donc sans histoire.
Le devoir de mémoire s’est construit autour des cérémonies commémoratives. Il est ancré dans notre commune. Nous devons nous appuyer sur ce travail accompli depuis 1994 pour enrichir l’action qui sera menée demain au service de nos concitoyens.
Ce sera le sens du projet que nous vous proposerons le 25 janvier prochain.